FERS - 2008

Commande plublique de la ville de Paris - Voir l'emplacement sur OpenStreetMap - page de la sculpture sur Wikipédia

« À bien y regarder, cette sculpture à quelque chose de Stalinien et de brut. La séduction, j’ai dû m’en passer. Ces fers, je les vois jetés à terre après qu’ils aient été séparés par le burin (notez les entailles sur les chaines) c’est le réalisme socialiste au service de l’édification des masses aurait on dit… Je ne voulais pas créer de « statue ». Mais donner une dimension plus large à ce héros, le rendre universel en le représentant seulement par ces instruments de qui entourèrent sa courte existence. Et bien que je ne crois nullement à la disparition de l’esclavage dans nos riantes sociétés modernes, j’ai rouillé ces fers en espérant que ces époques soient révolues. Le premier fer, c’est l’enfance, l’esclavage, le bracelet est presque fermé, le nom est celui donné par son père propriétaire de l’enfant. Le second fer presque ouvert, c’est l’âge de la gloire et de l’humain, le nom est celui choisi par notre homme. In fine, ces deux « choses » peuvent hélas représenter encore trop de tristes situations dans notre monde. »

Driss Sans Arcidet

Fers - photo Madame ZZ

Fers - photo Madame ZZ